Les disciples de Medivh
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 Le récit de la création de notre Confrérie

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Errance
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Errance


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MessageSujet: Le récit de la création de notre Confrérie   Le récit de la création de notre Confrérie EmptyMar 12 Juil à 22:57

Extrait d’une rapport de patrouille du sergent W.Defsen au lieutenant F.Delaway (responsable à Stormwind des postes frontière).« [...] En outre, je dois signaler la conduite déraisonnable du sergent chef Vidal qui a traversé les frontières nord-est avec son escouade, en refusant de me présenter son ordre de mission, malgré mes vives protestations. Il est à noter qu’il ne m’a pas non plus mentionné les motifs de son périlleux voyage [...] ». Le 12 novembre 26.

Extrait du rapport de l’agent en mission d’investigation en Mulgore.
« [...] Un jeune tauren est venu voir plusieurs jours de suite le dénommé Narm Skychaser, qui semble être un guide spirituel dans le village. Il paraissait avoir eu des visions, lors d’une de ces étranges méditations, qui parlait de corbeaux, de volcans en éruption, et d’une autre chose que je ne connais pas (probablement un dialecte Tauren, je ne maîtrise pas encore bien ce langage). Au ton de sa voix, le « spirite » m’a semblé perplexe, il ne voyait pas où voulait en venir ces visions, mais lui a assuré qu’il ne serait pas tranquille tant qu’il n’en aurait pas trouvé la source.
Dans les jours qui ont suivi, Narm Skychaser a rassemblé certains de ses disciples ainsi que quelques jeunes guerriers du village pour accompagner le jeune Tauren halluciné. Je ne comprends pas où ils vont, et aucun indice ne m’éclaire là dessus, ils ont l’air d’avancer comme qui dirait par instinct. Comme ma mission à Bloodhoof n’était pas finie, je ne peux rien dire de plus sur cette étrange expédition [...] ». En date d’octobre 26.

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« Je ne comprends toujours pas ...
- Il n’y a rien à comprendre Scytharus, je ne t’ai pas forcé à venir. Un autre que toi aurait put me guider, Darfindel par exemple.
- Le problème est pas là, et tu le sais Solyphène ! » L’elfe s’arrêta et fixa sa compagne quelques instants. Malgré les vagues de chaleur qui passaient le col des montagnes maintenant très proches, la druidesse grelottait. Depuis que ses visions s’étaient rapprochées, devenant plus nettes à chaque fois, elle n’avait put trouver le sommeil, et la fatigue faisait payer maintenant un lourd tribu à son corps. Elle se trouvait devant lui comme une coquille vide que le vent ferait danser au grès de son humeur.
« Pardon »
Il voulut lui rétorquer quelque chose, la secouer, lui dire qu’elle pouvait avoir confiance. A quoi bon ! il savait que même pour son aimée, ce voyage ne semblait pas avoir de sens. Mais elle ne pouvait ignorer ces torpeurs hallucinatoires qui jour après jour la faisait se dépérir à petit feu. Il ne le supporterait pas. Relevant sur son nez le foulard qui lui rendrait l’air chargé de souffre plus supportable, le pisteur repris son ascension sur la corniche qui les mènera aux steppes ardentes, tout prés du mont Blackrock.
Ils marchèrent en silence un long moment, Solyphène emboîtant docilement le pas de son ami jusqu'à atteindre la fatidique arête qui marque la limite de cette région dévastée. Ne connaissant que trop bien les dangers qui les guettent, Scytharus remercia le fétide brouillard jaune de soustraire à sa vue ( et à la leur) les démons qui sillonnent les ruines de la vallée.
« Toujours partante ?
- Plus que jamais ! Je pense que nous ne nous sommes pas trompés, depuis le début de l’ascension, je n’ai plus de visions d’hécatombes, par contre l’image du volcan s’est presque conjuguée à ma vue ; je ne vois plus le corbeau, mais j’entends le bruit de ses ailes qui battent le vent et je vois voit sa destination : une sombre caverne dans la paroi.
- Humhum. Sois bien attentive, il ne faudra pas perdre une seconde si un autochtone nous approche. »
Les yeux toujours dans le vague, l’elfe hocha la tête, tandis que son compagnon entamait déjà d’un bon pas la descente.
A l’odeur âcre de l’air ambiant se rajouta bientôt celui de la putréfaction alors qu’ils enjambaient régulièrement les dépouilles plus ou moins décomposées d’humanoïdes de toutes espèces. Avançant précautionneusement, Scytharus s’agenouilla un moment, fixant quelque chose que Solyphène ne distinguait pas.
« Que se passe-t-il ?
- Des trolls ! Ils ont dut passer il y a peu de temps, sinon les vents et les scories auraient recouverts leurs traces... Trois... Peut être quatre hordeux » reprit-il.
« Par où vont ils ? »
La tête baissée, l’elfe ne répondit pas.
« Scytharus ! » l’interpella-t-elle avec véhémence.
L’elfe se releva et pointa du doigt la tâche sombre qui se dessinait maintenant plus haut sur le flanc du mont Blackrock.
« Oh, non ! » Rassemblant ses forces, la druidesse se précipita vers la grotte « Par Elune ! Qui sais pourquoi ces peaux grises sont venues, il faut les rattraper Scytharus. » Dans un bond, elle se transforma en une gracile panthère qui s’élança à la poursuite des trolls. Avec vivacité, Scytharus emboîta le pas de sa compagne, et ils arrivèrent très vite en vue de leur prédécesseurs.
« Plus viiiite mon amiiii » feula la panthère, pressant encore la course. Mais, quelques secondes après, le pisteur d’un bond sauta sur sa compagne la ceinturant de ses bras. Sous l’impact, ils roulèrent tout deux sur les pierres chaudes de la montagne jusqu'à percuter le sol d’une tranchée naturelle.
Solyphène reprit sa forme naturelle voulant protester contre l’action brutale de son compagnon, mais déjà Scytharus lui avait apposé son doigt sur les lèvres, les yeux fixé vers le ciel. Sa silhouette s’effaça peu à peu alors qu’il se fondait dans le décors ; elle ne chercha pas à réfléchir et s’agenouillant, elle devint elle aussi rocher parmi les rochers.
En silence, ils attendirent immobiles scrutant la nappe de brouillard. La scène ne dura que quelques secondes, mais son horreur suffit à marquer les esprits pour toute une vie. Dans un vol rapide, une immense créature ailée aux écailles noirâtres prit à revers le petit groupe de la horde, projetant un éventail de flammes de jaune et de bleu mêlées, qui embrasa trois d’entre eux. Leur chair se liquéfia sous le souffle ardent du wyrm, ne laissant même pas place à un cri de souffrance. Le survivant, hagard, dévala la pente pour tenter d’échapper au dragon, mais fut vite rattrapé et saisi dans la gueule du monstre. Alors qu’il se débattait, hurlant de douleur sous les crocs de la créature reptilienne, la mâchoire implacable se resserra, sectionnant le torse du troll.
Le silence revint sur le versant du mont Blackrock, bercé par les chaudes effluves émanant du ventre de la terre. Les yeux baignés de larmes, Solyphène réprimait du poing l’expression de la terreur et de la souffrance au souvenir des parties du corps du pauvre hère retombant lourdement dans une série de craquements sur les pierres anguleuses prés d’elle. Dans un soubresaut de frayeur, elle sentit glisser dans son dos la main de Scytharus. Avec beaucoup de douceur, le noble elfe l’enlaça, soutenant sa tête pour la blottir contre sa robuste épaule. Toutes ses frayeurs, ses peurs accumulées depuis trois mois, depuis que ces visions lui étaient advenues, s’écoulèrent avec ses larmes dans un profond sanglot que seule la fatigue put réprimer après de longues minutes, la plongeant dans un lourd sommeil.
Une pulsation. Le souffle d’un battement de cœur. Le battement rapide d’un petit animal. Sous ses ailes aux plumes noires, une terre de lave, une terre de cendre qui défile. Devant se trouve un volcan ; le but est proche, toutefois un frisson survient. Le battement se ralentit. L’oiseau cesse de battre des ailes et se laisse planer, décrivant un arc de cercle pour approcher la zone sombre. Le battement se fait plus lent encore. Autour, tout est noir, froid, tellement froid que le corbeau ne peut plus bouger ses ailes. Il ne sent plus rien, il ne voit plus rien, il n’entend plus rien que le battement de ce cœur qui s’éteint.
« Solyphène...Solyphène...Ca va Soly ? »
La druidesse ouvrit les yeux sur de parois de roche noire éclairées par une faible lueur. Au dessus d’elle, Scytharus la regardait visiblement inquiet.
« Où sommes nous ?
- A l’entrée de la grotte, je ne suis pas allé plus loin, la chaleur devient insupportable là bas.
- Il faut que j’aille voir. » Tremblant de tout ses membres, Solyphène se releva. « comme quoi la fatigue a de bons côtés, j’ai pas l’impression qu’il fasse si chaud. » Elle sortit de sa bourse une petite fiole d’eau de puits de lune pour éclairer son chemin, et s’enfonça dans l’obscurité, une main appuyée contre la paroi.
« Attends. Prends ma cape, Feldar l’a enchantée, elle te protégera de la chaleur, moi je reste là pour faire le guet. »
Souriant avec reconnaissance, Solyphène se laissa envelopper dans la cape. Elle profita de se retrouver entre ses bras pour déposer sur ses lèvres un léger baiser, puis se reculant rapidement pour entrer dans les ténèbres de la caverne, laissant là Scytharus, immobile, le bras à moitié levé en signe d’au revoir.
La terre grondait sous les pieds de la jeune elfe, le volcan toujours en activité pouvait à tout moment rentrer en éruption. Mais ce n’était pas là sa préoccupation ; d’ici quelques secondes, quelques minutes tout au plus, dans la chaleur étouffante de la grotte, elle trouverait la cause de son calvaire qui se prolongeait depuis le début de l’automne. La fiole lumineuse finit par éclairer une masse sombre à quelques mètres de là. Avalant ce qui lui restait de salive, Solyphène avança encore de quelques pas, dévoilant dans la clarté un corps assis adossé à la paroi, vaguement humanoïde, quasiment entièrement recouvert de plumes, et aux jambes se finissant par deux serres orangées. Il lui semblait que le visage de l’inconnu la fixait au travers de ses yeux mi-clos.
« Qui êtes vous ? » demanda-t-elle.
L’hybride se releva légèrement dans un râle.
« Je ne sais si mon nom vous évoquera quelque chose, mais je m’appelle Medhiv. Il est bon que vous m’ayez trouvé, je doute que la chaleur de ce volcan me maintienne en vie encore longtemps » murmura-t-il.
« Expliquez vous, est-ce vous qui êtes à l’origine de mes visions ? Qu’est ce qu’elles signifient ? Pourquoi moi ?
- Calmez vous. Je ne suis pas à l’origine de vos visions, bien que j’en sois le sujet. Vous devez avoir des prédispositions à la divination, je ne vous ai pas choisi, mais vous allez devoir être le relais de ma dernière prophétie. Excusez un pauvre mourant des risques que par sa faute vous avez dut prendre, mais la survie d’Azeroth pourrait en dépendre. J’ai peur que vous soyez la seule survivante parmi ceux qui ont reçu l’appel, votre mission n’en sera que plus difficile...
- Je ne comprends pas...
- Ne me coupez pas. » Haleta le vieil homme. Il respira bruyamment plusieurs fois avant de reprendre son discours. « Le roi liche va bientôt reparaître, plus puissant que jamais. Déjà ses hordes se créent à Northrend, et lorsqu’il réapparaîtra, je doute qu’aucune race ne soit épargnée. Solyphène, il faut empêcher que ces guerres intestines qui rongent L’alliance et la horde ne brisent la paix entre les peuples. Tous doivent être soudés devant... » Un violent tremblement de terre interrompit le prophète. De petits cailloux commencèrent à tomber de la voûte de la caverne.
« Fuyez ! Allez porter la paix dans les peuples ! La menace est trop grave ! »
Effrayée, Solyphène entama quelques pas de course vers la sortie avant de se retourner pour porter secours à Medhiv. Leurs yeux se croisèrent, elle s’immobilisa un instant, le prophète lui fit « non » de la tête avant de s’affaisser sur lui même. Pas le temps de réfléchir, son instinct avait déjà pris les commandes, actionnant ses muscles endoloris, la propulsant vers la sortie alors que les sol redoublait de secousses.
« Solyphène ! »
Courant à toute jambes, Scytharus arriva bientôt à sa rencontre, lui tendant une des deux pierres blanches qu’il venait de sortir de sa poche. Ils passèrent tout deux leur doigts sur les runes qui dardaient déjà une intense lumière émeraude. Quelques secondes plus tard, dans une explosion lumineuse, ils avaient disparus.

Les jours passèrent. Scytharus n’avait pas revu sa compagne depuis qu’ils s’étaient téléportés à Darnassus. Il sortait, le visage morne, d’une réunion de « l’alliance éternelle » au cours de laquelle les officiers avaient exposé le bien-fondé d’une mission de représailles contre les forces de la horde au lieu hautement stratégique de « la Croisée ». Toutes ces guéguerres incessantes finissaient par l’ennuyer, et par dessus tout, il s’inquiétait de l’état de Solyphène. Elle était partie sans dire où elle allait, et n’avait pas donné de nouvelles depuis.
« Scytharus » dit une voix enjôleuse. Le cœur du chasseur bondit dans sa poitrine, il se retourna, la joie éclatant sur son visage, elle était là !
« Qu’est ce que tu en penses ? »
Elle tenait dans les mains une longue bande de tissu noir à bordures dorées, sur laquelle était brodée l’image d’un volcan en éruption.
« Euh...oui...oui, très joli, mais...qu’est ce que c’est ? »
Solyphène lui tendit fièrement l’étoffe.
« Le tabard de notre nouvelle communauté ! Bienvenue à vous mon frère. »
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